Le modèle de soins et services de soutien à domicile au Québec doit être revu. C’est le constat de la Commissaire à la santé et au bien-être, Joanne Castonguay, qui juge la situation « inquiétante ».
« Le système de soutien à domicile […] ne parvient plus à répondre adéquatement aux besoins actuels de la population. De plus, il semble peu équipé pour faire face aux exigences futures », a déclaré Mme Castonguay lors d’une conférence de presse mardi matin.
La commissaire a présenté mardi le quatrième et dernier tome de la série Bien vieillir chez soi, visant à évaluer la performance des soins et services de soutien à domicile québécois. Ce rapport propose 16 recommandations visant à optimiser les soins et les services et à améliorer les conditions de travail des professionnels.
Elle souligne dans son rapport que la cause du problème n’est pas due aux professionnels de la santé qui sont « compétents et engagés ». « Les difficultés viennent plutôt de la gouvernance et de l’organisation du travail. »
« Le grand constat, lorsqu’on regarde l’état dans lequel le système se trouve, c’est que la volonté politique réelle et forte de la part de nos dirigeants n’a jamais été au rendez-vous », a déclaré Pierre Lynch, président de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) dans un communiqué.
« Face à ces constats, une chose est claire : une transformation s’impose », a déclaré Mme Castonguay. Elle recommande d’abord au ministère de la Santé d’élaborer une politique ayant pour but de maintenir l’autonomie des aînés. « Le vieillissement n’est pas une maladie », dit-elle, en invitant le gouvernement à revoir la façon dont il perçoit le vieillissement.