La ministre responsable des Aînés, Sonia Bélanger, espère présenter une politique nationale de soutien à domicile d’ici décembre 2025. Plus de 19 000 personnes attendent de recevoir de tels services pour la première fois au Québec et leur nombre ne cesse d'augmenter.
Le gouvernement compte lancer officiellement les travaux pour élaborer sa politique nationale en janvier prochain. La dernière politique destinée à encadrer ce type de soins au Québec remonte à 2003.
La ministre soutient que cette politique permettra de voir plus de personnes, de faire face au vieillissement et de mieux travailler avec les organismes et les partenaires. Québec veut notamment établir des règles plus claires pour déterminer le rôle des CLSC et de ces organismes.
La politique viserait aussi à établir le niveau de financement du soutien à domicile.
Pour élaborer les lignes directrices de sa politique nationale en matière de soutien à domicile, Québec organisera des consultations et entendra divers acteurs dans des audiences qui se tiendront à partir de la mi-janvier.
Nous avons identifié 60 organismes et partenaires, autant des partenaires du public, du ministère de la Santé, des entreprises d’économie sociale, les organismes communautaires, des chercheurs, des experts, mais aussi des entreprises privées, explique Sonia Bélanger.
Alors que la liste d’attente pour du soutien à domicile est déjà longue et que la demande augmente tous les jours, le président de l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées, Pierre Lynch, tape du pied. Il trouve l’échéancier de la ministre Bélanger trop éloigné.
Le président de l'AQDR déplore que les gouvernements qui se sont succédé au cours de la dernière décennie aient tous promis un virage vers les soins à domicile sans faire de progrès significatif.
On répond à peu près à 10 % des demandes de soins à domicile. Ça veut dire qu’on a des gens qui sont sur le terrain présentement et qui attendent des services, indique M. Lynch.
Dans ses consultations sur l’élaboration de sa nouvelle politique nationale en matière de soutien à domicile, le gouvernement promet aussi de solliciter les Premières Nations et les Inuit pour adapter les services à leurs besoins et à leurs réalités.